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gabilletcstephanie

Enfants nés hors mariage. Charles, Georges, et les autres

Pour le geneatheme du mois de juin, geneatech nous a proposé le thème des enfants nés hors mariage. Le plus difficile pour moi n’a pas été d’en trouver au moins un quelque part parmi les petites feuilles de mon arbre généalogique, puisqu’il y en a plusieurs, mais laquelle de ces petites feuilles j’allais choisir.


C’est ce qui m’a décidé à faire cet article en deux parties. La première, consacrée à une personne née de père inconnu en 1850, fils d'une de mes ascendantes, et la seconde, des enfants naturels nés hors mariage, dont un ascendant, dont je voulais parler et quelques autres, sans pour autant entrer trop dans les détails.

J’espère que ce « en deux parties » vous plaira tout de même.



I


Charles :


Charles Prudhon est né de père inconnu le 17 janvier 1850 à Chalencey (Couches, Couches-Les-Mines) en Saône-et-Loire.



Sa mère, Louise Prudhon, ma Sosa 75, est âgée de 38 ans lors de sa naissance et travaille comme journalière.

Elle a déjà une fille, Jeannette, qui est mon arrière-arrière-arrière-grand-mère, et qui est née le 18 septembre 1835 à Couches, du bref mariage (24 novembre 1834 à Couches) entre Louise et son époux, mon Sosa 74 Lazare Tissier, ouvrier mineur (lors de son décès) ou forgeron/lamineur (sur d'autres actes), puisque celui-ci décédera le 24 mars 1837 à Couches à l’âge de seulement 25 ans.

Lorsque le petit Charles né, sa mère est donc veuve depuis presque 13 ans.


AD 71, Couches, naissances 1843-1852 vue 137

Mais il ne profitera pas bien longtemps de sa maman, puisque Louise Prudhon meurt le 25 novembre 1855 à l’hôpital de Couches à l’âge de 44 ans.

Jeannette, elle, a 20 ans, elle est domestique et s'est mariée à Jean Roux quelques mois auparavant, le 18 avril 1855 au Le Creusot, en Saône-et-Loire.

Le petit Charles est recueilli par sa sœur et son époux après le décès de Louise, comme nous pouvons le constater ci-dessous avec des passages tirés des recensement du Creusot, malgré une erreur sur le nom de famille de sa sœur dans celui de 1856.

Cette année-là, la famille habite dans le quartier Le Crassier au N° 13




En 1861, nous les retrouvons au N°3 du quartier Nom, toujours au Creusot.





Sur ce dernier recensement il manque deux enfants du couple Roux/Tissier. Deux jumeaux nés le 17 novembre 1858 au Creusot, et probablement décédés avant le recensement de 1861. Ce sera aussi le cas de leur père peu de temps après ce même recensement, puisque Jean Roux décède le 29 novembre 1862.

Charles a 12 ans.


Le 3 novembre 1866 (vue 122), Charles a un nouveau beau-frère, car sa sœur, Jeannette, épouse mon Sosa 36, mon arrière-arrière-arrière-grand-père, Jean-Baptiste Prière, née à Montagny-lès-Seurre en Côte-d'Or, le 24 octobre 1832, 140 ans jour pour jour avant moi.

Il est veuf, avec un enfant en bas âge sur les deux enfants nés de sa précédente union d'avec Pierrette Augustine Barnet. Il habite au N°43 rue de l'église au Le Creusot.

Sur l'acte de mariage de Jean-Baptiste et Jeannette, l'adresse de cette dernière est toujours Maison Roux à Nom.


Jean-Baptiste et Jeannette auront ensemble deux autres enfants, dont mon arrière-arrière-grand-père, Jean Marie Gaspard.


Le 9 juillet 1870, Charles épouse Louise Hubon au Creusot. Bien que mineur il agit sous sa propre autorité.


Extrait tiré de l'acte de mariage. AD 71, Le Creusot, mariages 1870-1870 vue 79


Le couple aura au moins 4 enfants, qui tous naîtront au Creusot. En 1872, ils habitent au Le Creusot, à la Villedieu, maison Laroche.



Sur l’acte de mariage de sa fille Philiberte avec Jean-Marie Basdevant, le 9 juillet 1892 (vue 88) au Creusot, Charles est mentionné comme étant chauffeur de profession, absent et sans domicile connu, ainsi que sur l'acte notarié dressé par le juge de Paix du Creusot le 10 juin 1882 (source, acte de mariage).

Philiberte exerce la profession de couturière, le futur celle de bûcheron.



Il est spécifié qu'elle est résidente de fait chez sa mère au Creusot. Cette

dernière est domiciliée dans le 1er arrondissement de Paris, au N°8 rue Saint-Florentin.

J'ai par ailleurs trouvé un relevé concernant une publication de mariage de celui de Philiberte où cette adresse est mentionnée.

Relevé partenaire geneanet


Je n’ai pas encore trouvé d’acte de décès pour Charles qui nous permettrait aussi de savoir quel a été son dernier lieu de résidence.

Charles n'a pas eu de papa l'ayant reconnu, mais il a pu rester avec sa sœur et ses deux époux, et grandir avec leurs enfants.



II


En « Bref »

Georges.


Pour introduire cette partie ci, j’ai choisi comme enfant né hors mariage une personne que j’aime beaucoup, mon grand-père paternel, Georges, né en 1920 à Rochecorbon en Touraine.



Georges est le troisième enfant de mon arrière-grand-mère Madeleine, et le second né hors mariage.

Madeleine est la petite fille de Jeannette Tissier la sœur de Charles Prudhon dont je vous ai parlé plus haut.


Le fils aîné de Madeleine s’appelle Gilbert. Il est né en janvier 1918 lors du 1er mariage de Madeleine qui se retrouve veuve quelques mois plus tard après sa naissance.

Le second enfant de la fratrie, Jean-Marie, est quant à lui né de père inconnu en août 1919. Un an après le décès du père de Gilbert.

Le troisième enfant, mon grand-père, est déclaré comme enfant naturel à sa naissance en août 1920.

En ce qui le concerne, j’ai deux actes de naissance un peu différents.

Sur l'un d'entre eux il est écrit et biffé « père non dénommé » ensuite est nommé mon arrière-grand-père.

Par contre, sur l’acte trouvé en ligne dans les archives numérisées d’Indre-et-Loire, le "père non dénommé" qui avait été biffé n’apparaît pas.

Les noms et prénoms des parents y sont mentionnés ainsi que "lequel a déclaré le reconnaître" en parlant de mon AGPp.

Le 1er acte est celui qui a été fourni par sa mairie de naissance.


Quoi qu’il en soit, les trois enfants seront légitimés lors du mariage d’Albert et Madeleine en 1922, y compris le premier enfant de Madeleine (celui né lors de son 1er mariage).

Les trois enfants sont nés à la villa "l'Ancre" à Saint-Georges (Rochecorbon).

Lieu sur lequel je n'ai toujours pas trouvé d'information, excepté le recensement de 1918 où Madeleine et Gilbert sont mentionnés comme résidents "Quai de Rochecorbon" n°15, ce qui laisse supposer, en croisant avec les informations recueillies sur l'acte de naissance de l'enfant, que cette villa L'Ancre se trouvait à cette adresse.


Lors de ce même recensement, Gilbert est inscrit sous le nom de jeune fille de sa mère. Quant à elle, elle est mentionnée sous son nom d'épouse et comme cheffe de ménage, exerçant la profession de comptable pour l'entreprise "Mondain". Marie Mondain, est la première de la liste à cette adresse. Elle est aussi comptable , mais le nom de l'entreprise est Laffont.

Cette dame est originaire de Levallois Perret.

On trouve à cette adresse d'autres personnes exerçant la même profession ou comme domestique pour "Mondain".

Les quais de Rochecorbon se trouve à Saint-Georges (Quais de La Loire, Saint-Georges, Rochecorbon).


De nos jours


En 1926, la famille est recensée à Rochecorbon, à Les Gâtinières n°14.

Deux autres enfants, aussi nés à Rochecorbon, sont venus agrandir la famille entre temps, et deux autres suivront.

Un naîtra à Loches (dpt 37) en 1928, et décédera à Monnaie (dpt 37) en 1929 à L'abri maternel de Bourdigal.

Le dernier est né à Paris dans le XXe arrondissement en 1931, mais ne vivra que quelques jours. Ses parents travaillent tous les deux comme comptables dans la capitale.

Il me reste encore beaucoup de points à éclaircir concernant la résidence des autres enfants de cette fratrie à cette époque. Je sais juste qu'ils ont tous été placés quelque part, mais je n'ai pas de détails à ce sujet.

En nourrice ? En pension ?

L'abri maternel de Bourdigal est, je pense, une piste à suivre. Mais je ne sais pas s'il est possible d'avoir accès à la liste des pensionnaires, et comment y accéder si c'est bien le cas.

Je sais juste que mon grand-père a été placé dans une ferme lorsqu'il était enfant ou adolescent.

Après la guerre de 1940, il épouse ma grand-mère, Geneviève, en 1947, et il deviendra policier.

Ils ont eu ensemble 5 enfants. La 6e de la fratrie, qui est en fait l'aînée, est issue du premier mariage de ma grand-mère.



Les enfants d’Annet.


Maintenant, allons faire un tour vers les petites feuilles dans ma branche maternelle.

Annet, né en 1911, est un des frères de ma grand-mère maternelle Nicolle (oui oui, avec deux l) née en 1913.

Il est le second d’une fratrie de quatre enfants issus du couple que formaient Alphonse et Marguerite. Ma grand-mère, elle, est la troisième.

Le couple se sépare probablement avant 1924.

Marguerite se remarie en 1924 avec Albert et a deux autres filles.

Alphonse lui se remarie en 1923, par contre je n’ai pas à ce jour trouvé un enfant issu de ce second mariage, ni la date du divorce de Marguerite et Alphonse.


Pour en revenir à Annet, il se marie en 1935 avec Geneviève, ils ont une fille, Odette. Le couple se sépare rapidement mais ne divorce pas. Ce dernier point est important puisque tous les enfants qui naîtront de l’union d’Annet avec sa concubine Jeanne qu’il rencontrera quelques années plus tard, et avec qui il restera jusqu’à ce qu’il décède en 1955, porteront le nom de famille de leur mère.

Pour la petite histoire, la belle-fille d’Odette (avec qui j’ai aussi un cousinage mais plus ancien, et du même côté familial) m’a contacté sur geneanet en octobre 2020. Cela faisait des années qu’elle recherchait des informations sur Annet, le grand-père maternel de son mari. Et c’est aussi en faisant sa généalogie qu’elle a découvert son propre cousinage avec son mari et ensuite avec moi.

Cela en a fait du généajoie en un seul message.


La mère de Bernard :


Bernard, né en 1914, est le mari d’Alberte qui est sa seconde épouse. Alberte, née en 1927, est une des deux sœurs de ma grand-mère Nicolle, que sa mère Marguerite a eue lors de son second mariage.

Bernard, ou plutôt de sa grand-mère Marie et de ses enfants, j’en ai déjà parlé sur un réseau social où je vais régulièrement. Ce qui m’a intrigué, c’est qu’à aucun moment les 7 enfants qui composent cette fratrie ne seront légitimés par un mariage. Ils ne seront reconnus que par leur mère, la grand-mère de Bernard.


Plusieurs hypothèses me sont venues à l’esprit. Que sa profession soit précisée sur les actes de naissances des enfants m’a aussi aidé à faire le « tri ». Elle était ouvrière en chaussure, couturière, puis domestique.

Ce dernier métier (et sur lequel je doute, je pense plutôt à concubine) a était trouvé grâce à un recensement de Vineuil en 1891.

Il se trouve être noté dans la même colonne où est normalement la relation familiale. Dans celle pour la profession il est inscrit couturière.

Au-dessus de sa ligne dans ce recensement, il y a un homme qui est désigné comme chef de famille.

Puis, en dessous d’elle, les enfants comme fils et fille.

C’est à ce moment-là où je me suis dit que l’hypothèse la plus plausible était (même si d’autres restent possibles) celle que j’avais déjà rencontrée avec les enfants d’Annet.

Des enfants nés d’un (ou plusieurs) concubinage.


Quelque temps plus tard, je la retrouve à Blois en 1896 en tant que journalière et cheffe de famille. Elle y vit seule avec ses enfants, dont un de plus qui y est mentionné. Il y a eu aussi un autre enfant en plus de celui-ci qui est né entre ces deux recensements, mais il est décédé en 1894.

Ces deux enfants-ci sont aussi de père inconnu. Tout comme les deux autres qui naîtront en 1898 et en 1900 à Blois.

Sa fille Marguerite, la maman de Bernard, a eu elle aussi 1 enfant né de père inconnu avant d’épouser le père de Bernard.

Bien que cette famille ne soit pas dans mon ascendance directe, il n’est pas impossible qu’un jour je reprenne mes recherches et creuse un petit peu plus. Cette histoire de 7 enfants nés de père inconnu m’intrigue.


À bientôt pour de nouvelles aventures généalogiques.

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