Lorsque l’on débute sa généalogie en tant que débutant, l’une des premières choses que l’on remarque, et qui nous donneront bien des sueurs par la suite, ce sont les homonymes. Une erreur et patatras tout le travail effectué est à reprendre.
Cela m’est arrivé une fois, au bout de quelques mois après avoir débuté mon arbre, où je me suis retrouvée avec deux couples où les deux époux des deux côtés avaient les mêmes noms et prénoms.
Vu tout ce que j’avais dû supprimer et recommencer, une fois que je me suis aperçue de mon erreur, je peux dire que cela m’aura servi de leçon. Et même si je sais que cela peut se reproduire, je peux vous dire que depuis j’y vais avec des pincettes, et en y mettant le temps nécessaire pour confronter les différentes informations recueillies, et heureusement ! car il peut arriver où ses homonymies peuvent se retrouver au sein d’une même famille et même d’une fratrie.
Et ce sont avec ces homonymies familiales que je me confronte depuis quelques jours.
Commençons par le commencement.
Le 6 juin j’envoie une bouteille à la mer sur un réseau social très connu avec un message accompagné d’une photo que j’avais reçu en MMS par ma maman il y a quelque temps, mais sans aucune inscription au dos.
Suivant les conseils reçus en commentaire de mon post, je l’ai donc appelé pour qu'elle vérifie s’il y avait des inscriptions dessus afin de savoir à qui appartenait cet ancien cliché.
Jackpot !
La photo qu’elle m’avait transférée par messagerie était un gros plan de l’originale, qui elle, est cadrée dans un support papier cartonné sur lequel se trouvent des précisions.
Ci-dessous, la photo reçue la première fois, puis ce que ma mère m’a fait parvenir le jour même de ma demande, aussi par messagerie (nous habitons loin l’une de l’autre), c’est-à-dire la photo quasi entière, suivit d’une capture d’un bout du cadre cartonné où se trouvent les informations.
Merci maman pour la rapidité.
Sur la seconde image, tout en bas, il me semble qu'il y a écrit "G Dartout à Limoges", sur la troisième, "Louise Chapus", ce qui correspondrait à la personne à laquelle nous pensions, et qui est la grand-mère paternelle de ma mère.
Cette ancêtre s'appelle Anne-Marie Louise Gérald, épouse de Louis Chapus qu’elle a épousé à Cognac-la-Forêt (Haute-Vienne) le 3 février 1906, et dont elle divorcera le 18 octobre 1923.
Pour la petite anecdote, la 1ère fille de mes grands-parents maternelles avait les mêmes prénoms que cette arrière-grand-mère. L'avant dernière de la fratrie s'appelait Marie-Louise, et ma maman, la dernière des 12 enfants, a aussi un prénom composé fait à partir de 2 prénoms sur les 3 de notre aïeule.
Pour en revenir aux inscriptions sur le cadre de la photo, c’est à partir du nom de Dartout (Darthout), et en commençant à rechercher ce probable photographe, que je vais me retrouver dans un sac de nœud.
Pour faire rapide et simple, ci-dessous une capture d’écran des liens familiaux de mes arrières grands-parents avec ces Darthout, car des Darthout il y en a des deux côtés du couple, mais il n'y a pas que cela.
Mais là où cela va se corser, c’est du côté des Darthout d’arrière grand-maman
Et ci-dessous pourquoi
Eh oui, je me retrouve avec un mini bus de Jean Baptiste Darthout, que j’avais déjà retrouvé (sauf un que j’ai trouvé il y a 2 jours) ainsi que leurs actes de naissance et quelques mariages, dont certains rajoutés depuis, pour pouvoir trouver la descendance, et avec un peu de chance, mon potentiel photographe.
En recherchant celui-ci sur le net, je suis tombée sur des articles de journaux concernant un monsieur qui s'appelait Jean Marcel Darthout et qui faisait partie des 6 survivants du massacre d’Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne).
Famille ou pas, je le saurais peut-être un jour en continuant mes recherches, mais j’avoue que cela m’a émue.
Et c’est aussi en regardant sur le net que j’ai vu qu’il y avait encore pas mal de Darthout en Haute-Vienne, ce qui me donne encore plus envie d’avancer dans ma recherche des descendants de ceux de ma famille.
Parmi les quelques descendants que j’ai trouvés pour l’instant se trouve un autre mystère, causé là aussi par une homonymie familiale et avec laquelle semblent s’être embrouillés les officiers de l’état civil.
Comme nous l’avons vu dans l’image juste au-dessus, le couple Jean Baptiste Darthout et Louise Balan (plusieurs variantes pour ce nom), qui s’est marié à Aixe-sur-Vienne le 30 janvier 1800, a eu au moins 7 enfants, 7 garçons, dont 6 Jean Baptiste.
Ci-dessous, la fratrie, avec les conjoints et enfants, que j’ai trouvée pour l’instant.
Et là nous constatons que mon JB (N°1) en ligne directe a lui aussi prénommé deux de ses fils JB. Pour le 1er, je ne sais pas s’il est décédé ou non avant la naissance de celui né en 1844.
Ce dernier, né en 1844, perpétue la tradition familiale en attribuant le même prénom à certains de ses enfants sans qu’un autre né précédemment et portant ce même prénom ne soit décédé.
Et c’est sur ses deux fils prénommés Jean qu’il y a eu comme un cafouillage au niveau de l’état civil, et qui laisse même supposer qu’il pourrait y avoir un autre enfant dans cette fratrie portant ce prénom. C’’est grâce à leur fiche matricule que j’ai pu le découvrir.
Leurs parents, JB (n°2) Darthout et Marguerite Bonnetaud, se sont mariés à Aixe-sur-Vienne le 28 mai 1872
Le 1er Jean est né au même endroit le 22 avril 1875, il est décédé le 2 août 1913 à Chassenon en Poitou-Charentes. Sur son acte de naissance on retrouve une date de mariage, mais rien sur son décès, cette information se trouve sur sa fiche matricule, on y apprend aussi qu’il est exempté et qu’il est l’aîné de 7 enfants.
Ainsi que sa date de décès
Sur son acte de mariage, en date du 27 septembre 1898 avec Marie Bardet, on apprend qu’il est poseur au chemin de fer.
Là où il y a eu le cafouillage, c’est sur l’acte de naissance de son frère s’appelant lui aussi Jean.
Celui-ci est né au même lieu le 28 février 1879, et est décédé dans la Marne,
tué à l’ennemi, le 8 octobre 1915, comme cela est noté sur sa fiche matricule.
MAIS sur son acte de naissance c’est une tout autre histoire puisque la date de décès qui y est notée dans la marge est le 22 août 1958 à Périgueux et non en octobre 1915.
Aïe, aïe, aïe…
Comme nous venons de le voir, son frère aîné est mort en 1913, ce qui veut dire que cette date de décès en 1958, pourtant rajouté sur l’acte de naissance de Jean N°2 ne correspond à aucun des deux frères.
Ce qui laisse supposer qu’au moins un 3e Jean ferait partie de cette fratrie qui se compose de 7 enfants.
Ou alors une confusion avec un autre homonyme en dehors de cette fratrie.
J'ai eu le cas il y a quelques jours sur une branche collatérale (sans rapport avec mes Darthout) où un rectificatif avait été fait sur l'acte de décès d'un soldat mort pour la France en 1916, et dont voici un extrait comme exemple de confusion possible.
Pour en revenir à notre Jean N°2, sur son acte de mariage nous apprenons qu’il est employé de tramway, donc pas photographe non plus.
Il a épousé à Aixe-sur-Vienne, le 11 janvier 1911, une jeune femme du nom de Marie Chaput.
Ah, tiens donc, ce nom me dit quelque chose.
Et bien que la terminaison ne soit pas la même, parmi mes ancêtres et collatéraux portant le patronyme Chapus, certains ont la terminaison en T, et tous sont de Haute-Vienne, même mon grand-père maternelle qui est le fils de Louis et d'Anne-Marie Louise Gérald
Coïncidence ? Même famille ?
Là aussi, un mystère à éclaircir.
Affaire à suivre.
MAJ du 9 juin 2022 concernant la recherche du photographe :
Grace à mes petites bouteilles lancées à la mer des réseaux sociaux, le Darthout photographe a été trouvé avec à l'aide que j'ai reçue.
Merci à La ronde mes ancêtres et ses conseils, et à Ancêtres, vos papiers ! qui a rebondit sur le dernier enfant que j'avais trouvé, Gabriel, de la fratrie avec les deux Jean (dont j'ai parlé juste au-dessus) en me trouvant un autre Gabriel Darthout, qui lui, semble être le fameux photographe qui aurait pris mon arrière grand-mère maternelle en photo.
En recherchant avec les mots clés "Gabriel Darthout photographe à Limoges" sur le NET, je suis tombée sur un post du forum de geneanet où des photographes de Limoges entre 1850 et 1960 sont recensés.
Eh ô joie, il y a bien un Darthout photographe, mais prénommé Louis.
Qu'à cela ne tienne, je continue sur cette voie pour mes recherches.
Je l'ajoute (sans lien avec les autres membres de mon arbre) et crée sa fiche.
Juste avant, j'avais mis de côté l'acte de naissance du Gabriel en question grâce à la date de naissance fournie en commentaire sur le réseau social, je croise les informations, et là...
Bingo !
Le père de ce Gabriel s'appelle Louis. Mais est-ce le bon filon ?
En tout cas, cela commence à sentir bon.
J'ajoute donc la mère de ce Gabriel comme épouse du Louis que j'ai trouvé dans la liste des photographes sur le forum, et je croise les doigts en espérant qu'il y ait une correspondance.
Jackpot !
Le nom de l'épouse est bien le même que celui de la mère du Gabriel de Limoges. Pour l'instant tout semble correspondre.
(merci à tous les bénévoles pour les relevés partenaires, cœur sur vous).
Je relie tout ce petit monde ensemble, et bien qu'il n'y ait encore aucune information confirmant que Gabriel est lui aussi photographe, j'ai bon espoir. Par chance, sur son acte de naissance il y a les date de mariage et de décès. Avec toutes ces informations complémentaires, dont son second prénom, Etienne, je devrais réussir à avancer plus facilement.
Une fois que tout a été enregistré sur fiche, ça matche !
J'ai une correspondance vers sa fiche d'affection, et là #geneajoie, il est bien photographe.
Ma quête pour le retrouver est quasi terminée. J'ai ajouté le lien vers sa fiche dans les informations de la photo.
J'espère pouvoir trouver d'autres photos de lui, peut-être il y aura-t-il d'autres clichés avec des membres de ma famille ?
En attendant, une petite "photo" de la sienne.
MAJ du 9 juin 2022 concernant la fratrie issue du mariage de JB Darthout et Marguerite Bonnetaud, et l'imbroglio avec une date de décès :
La famille s'est agrandie depuis que j'en avais parlé un peu plus haut.
J'ai retrouvé 8 enfants (dont l'autre Gabriel qui lui est tonnelier), mais aucun autre Jean. Comme sur la fiche d'affection militaire de Jean N°1 il est spécifié qu'il est l'aîné de sept enfants, le 1er, ou plutôt, la 1ère née de la fratrie est surement décédée avant cette précision.
Le mystère autour de cette date de décès de 1958 sur l'acte de naissance du Jean mort en 1915, reste entier.
Je penche donc plus pour la seconde hypothèse que j'avais émise, c'est à dire une confusion avec un autre Jean Darthout.
Re Affaire à suive !
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